jeudi 3 mars 2016

Ier Salon économique des Jeunes Entrepreneurs Congolais : une façon de faire réfléchir l’Etat sur la prise en charge de la jeunesse.


Sous la houlette de NORIASE Group, un bureau d’études spécialisé dans la conception et réalisation des projets et placement de la main d’œuvre, le salon avait pour objectifs : de promouvoir l’entrepreneuriat des jeunes ; de créer un débat franc et permanent entre les jeunes entrepreneurs et les institutions bancaires pour l’octroi des crédits ; d’amener les jeunes entrepreneurs du ghetto à la toile ; de se constituer en lobby auprès du gouvernant afin de veiller à l’application des recommandations prises à l’issue du salon et d’encourager la création des tontines et coopératives entre entrepreneurs.



Tenu en date du 15 septembre 2015 à l’hôtel Memling, le salon économique a eu  l’avantage et non le moindre, celui de conscientiser, mobiliser et inciter des jeunes, futurs cadres et espoir de demain, à l’entrepreneuriat, source d’enrichissement d’une nation moderne ; cela étant, ce premier salon a encouragé les jeunes au travail et à l’innovation en vue de permettre à la RD Congo de réduire le fossé le séparant hélas encore  des nations dits développés selon les standards internationaux. En fait, ce salon a essayé de capitaliser les efforts consentis dans ce domaine jusque-là dans le seul but de booster le paysage économique congolais et de ce fait, remettre le pays sur les rails du développement.

Selon les organisateurs, ce premier salon économique tire sa genèse du constat fait à partir de l’histoire conjoncturelle récente de la RD Congo à travers laquelle les autorités avancent différents chiffres en rapport avec la croissance économique du pays, soit 7.2 pour 2012 et 8.5 pour 2013  et projettent des prévisions d’une croissance à deux chiffres pour 2014 et 2015, une croissance soutenue essentiellement par l’industrie extractive, l’agriculture et les infrastructures ; force est de constater malheureusement que les petites et moyennes entreprises, socle de l’avènement d’une classe moyenne dans un pays et considérées à juste titre comme vivier du développement de par leur dynamisme, comme  peuvent en témoigner les expériences d’Allemagne, du Sénégal et autres,  ne participent que marginalement aux réseaux nationaux de production en n’intervenant surtout qu’au bas de la chaîne  de valeur.

L’une des raisons, a noté l’administrateur gérant du « Noriase Group », Israël Misenga, est que le secteur informel continu à représenter à lui seul plus de 20% du P.I.B. congolais, ce qui est inadmissible par de grandes institutions internationales financières. Aucune économie aux fondamentaux sains ne peut tolérer un secteur informel dont la part serait supérieure à 20%. Alors pour Israël Misenga, les remèdes à cette pathologie seraient de bannir la corruption, d’avoir une politique  incitative positive du passage de l’informel au formel, de renforcer un espace d’échanges entre le pouvoir qui a les prérogatives de son organisation et  les entrepreneurs, d’avoir une politique d’intégration de l’économie parallèle dans le circuit légal surtout parce que les acteurs de ce secteur participent à la création d’emplois et àla dynamisation, à leur échelle bien sûr, les flux économiques ; et d’offrir aux acteurs des formations pour accroître leur compétence, leur compétitivité  et un environnement fiscal et administratif qui ne leur fassent pas regretter leur statut antérieur. Et d’ajouter, des pays comme la Tanzanie, le Ruanda et le Nigeria le font déjà très bien.

Toutefois, Israël, sur le même ordre d’idées, prévient, « l’Inattention à ce plaidoyer non seulement amènera l’Etat à passer à côté de la masse monétaire dont détient l’économie parallèle, ou à ignorer le sort des travailleurs œuvrant dans ce secteur, mais surtout à vivre une économie de plus en plus menacée où le marché formel sera plus envahi par des produits d’origine inconnue voire douteuse provenant des circuits clandestins pour aggraver en dernier ressort une conjoncture socio-économique déjà très difficile ».

Alors, le but poursuivi dans cette affaire est de réunir plus de 1500 jeunes entrepreneurs aussi bien du secteur formel qu’informel pour une large mobilisation ; aussi, de leur permettre au-delà de l’affirmation et de la réaffirmation par voie de la visibilité,  de s’offrir en plus une tribune d’expression à côté de laquelle ils auront des stands pour promouvoir leurs activités. 

En définitive, ce salon a pu produire différents résultats dont :
·         Pour Les jeunes entrepreneurs : 
-  la création d’un espace d’échanges avec le pouvoir public,
- la réaffirmation de leur visibilité,
- le tissage des relations d’affaires avec les institutions bancaires et d’autres entrepreneurs présents au  salon des jeunes ;
·         Pour L’ETAT:
- la prise de conscience d’une classe des jeunes entrepreneurs
- le cheminement avec ces jeunes dans la réalisation de différentes recommandations prises au cours du salon en vue d’un développement des PME  pourvoyant des emplois ; et
- l’insertion d’un nombre important  des initiatives économiques des jeunes entrepreneurs dans l’économie formelle ; 
·         Pour Guichet unique : faire non seulement  la promotion de l’institution mais aussi trouver  un système  plus réaliste pouvant permettre de  ramener l’informel à se formaliser;
·         Pour Les sponsors : resauter avec les entrepreneurs et faire la promotion de leurs produits auprès des jeunes entrepreneurs présents à cet événement.


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