Tenu en date du 15 septembre 2015 à l’hôtel Memling, le salon économique a eu l’avantage et non le moindre, celui de conscientiser, mobiliser et inciter des jeunes, futurs cadres et espoir de demain, à l’entrepreneuriat, source d’enrichissement d’une nation moderne ; cela étant, ce premier salon a encouragé les jeunes au travail et à l’innovation en vue de permettre à la RD Congo de réduire le fossé le séparant hélas encore des nations dits développés selon les standards internationaux. En fait, ce salon a essayé de capitaliser les efforts consentis dans ce domaine jusque-là dans le seul but de booster le paysage économique congolais et de ce fait, remettre le pays sur les rails du développement.
Selon les organisateurs, ce premier salon économique tire sa genèse du constat fait à partir de l’histoire conjoncturelle récente de la RD Congo à travers laquelle les autorités avancent différents chiffres en rapport avec la croissance économique du pays, soit 7.2 pour 2012 et 8.5 pour 2013 et projettent des prévisions d’une croissance à deux chiffres pour 2014 et 2015, une croissance soutenue essentiellement par l’industrie extractive, l’agriculture et les infrastructures ; force est de constater malheureusement que les petites et moyennes entreprises, socle de l’avènement d’une classe moyenne dans un pays et considérées à juste titre comme vivier du développement de par leur dynamisme, comme peuvent en témoigner les expériences d’Allemagne, du Sénégal et autres, ne participent que marginalement aux réseaux nationaux de production en n’intervenant surtout qu’au bas de la chaîne de valeur.
L’une des raisons, a noté l’administrateur
gérant du « Noriase
Group », Israël Misenga, est que le secteur informel continu à
représenter à lui seul plus de 20% du P.I.B. congolais, ce qui est inadmissible
par de grandes institutions internationales financières. Aucune économie aux
fondamentaux sains ne peut tolérer un secteur informel dont la part serait
supérieure à 20%. Alors pour Israël Misenga, les remèdes à cette pathologie
seraient de bannir la corruption, d’avoir une politique incitative positive du passage de l’informel au
formel, de renforcer un espace d’échanges entre le pouvoir qui a les prérogatives
de son organisation et les entrepreneurs, d’avoir une politique
d’intégration de l’économie parallèle dans le circuit légal surtout parce que
les acteurs de ce secteur participent à la création d’emplois et àla dynamisation,
à leur échelle bien sûr, les flux économiques ; et d’offrir aux acteurs
des formations pour accroître leur compétence, leur compétitivité et un
environnement fiscal et administratif qui ne leur fassent pas regretter leur
statut antérieur. Et d’ajouter, des pays comme la Tanzanie, le Ruanda et le
Nigeria le font déjà très bien.
Toutefois, Israël, sur le même ordre d’idées,
prévient, « l’Inattention à ce plaidoyer
non seulement amènera l’Etat à passer à côté de la masse monétaire dont détient
l’économie parallèle, ou à ignorer le sort des travailleurs œuvrant dans ce
secteur, mais surtout à vivre une économie de plus en plus menacée où le marché
formel sera plus envahi par des produits d’origine inconnue voire douteuse
provenant des circuits clandestins pour aggraver en dernier ressort une
conjoncture socio-économique déjà très difficile ».
Alors, le but poursuivi dans cette affaire est
de réunir plus de 1500 jeunes entrepreneurs aussi bien du secteur formel qu’informel
pour une large mobilisation ; aussi, de leur permettre au-delà de
l’affirmation et de la réaffirmation par voie de la visibilité, de
s’offrir en plus une tribune d’expression à côté de laquelle ils auront des
stands pour promouvoir leurs activités.
En définitive, ce salon a pu
produire différents résultats
dont :
·
Pour Les jeunes
entrepreneurs :
-
la création d’un espace d’échanges avec le pouvoir public,
- la réaffirmation de leur visibilité,
- le tissage des relations d’affaires avec
les institutions bancaires et d’autres entrepreneurs présents au
salon des jeunes ;
·
Pour L’ETAT:
- la
prise de conscience d’une classe des jeunes entrepreneurs
- le cheminement avec ces jeunes dans la
réalisation de différentes recommandations prises au cours du salon en vue d’un
développement des PME pourvoyant des emplois ; et
- l’insertion d’un nombre important
des initiatives économiques des jeunes entrepreneurs dans l’économie
formelle ;
·
Pour Guichet
unique : faire non seulement la
promotion de l’institution mais aussi trouver un système plus
réaliste pouvant permettre de ramener l’informel à se formaliser;
·
Pour Les
sponsors : resauter avec les entrepreneurs et
faire la promotion de leurs produits auprès des jeunes entrepreneurs présents à
cet événement.
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